SORTIE FRANÇAISE – Gianni Amelio adapte respectueusement Le Premier Homme d’Albert Camus, mais sans éclair de génie.
Dans quelques années, lorsqu’un lycéen voudra échapper au
plaisir de lire Camus, il téléchargera le film de Gianni Amelio. Un Premier
Homme lisse, appliquée, qui a perdu tout style lors de son passage au grand écran
– mais qui s’accroche au roman.
Dans cette autobiographie qu’il rédigeait au moment de sa mort, l’écrivain revient sur les lieux de son enfance, à Alger.
Là où il grandit sans père (emporté par la guerre en 1914), cajolé par l’amour maternel et malmené par une sévère aïeule, dans la pauvreté. Si Jacques Gamblin (Camus), Maya Sansa (la mère) et Denis Podalydès (l’instituteur) ne déméritent pas, on les sent perdus dans un long métrage plat. Gianni Amelio, Lion d’or pour Mon frère, demeure attaché à un morne style, alors qu’on espérait tant d’un vent camusien sur son art.
Dans cette autobiographie qu’il rédigeait au moment de sa mort, l’écrivain revient sur les lieux de son enfance, à Alger.
Là où il grandit sans père (emporté par la guerre en 1914), cajolé par l’amour maternel et malmené par une sévère aïeule, dans la pauvreté. Si Jacques Gamblin (Camus), Maya Sansa (la mère) et Denis Podalydès (l’instituteur) ne déméritent pas, on les sent perdus dans un long métrage plat. Gianni Amelio, Lion d’or pour Mon frère, demeure attaché à un morne style, alors qu’on espérait tant d’un vent camusien sur son art.
À la décharge du cinéaste, on lui sait gré de garder toute justesse (notamment dans la représentation de la guerre en Algérie) et de ne point trahir l’œuvre. Il n’aura échappé à ce passage des Notes du Premier Homme : "On honore les hommes qui ont fait de grandes choses. Mais on devrait faire plus encore pour certains qui, malgré ce qu'ils étaient, ont su se retenir de commettre les plus grands forfaits. Oui, honorez-moi."

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