TORINO FILM FESTIVAL – Daniele Segre rate son expérimentation aux frontières du théâtre et du cinéma.
Fleurs en premier plan et cases mortuaires pour fond de scène. Daniele Segre a posé sa caméra dans le columbarium d’un cimetière. Elle n’en bougera plus – le réalisateur se contentera de quelques mises au point.
Trois actrices entrent ensuite en jeu, avec des dialogues surréalistes et de très longs plans séquences.
On pourrait ici débuter un interminable débat sur la frontière entre le théâtre et le cinéma, art du mouvement. Contentons-nous plutôt de dire que l’ensemble manque de créativité esthétique et plonge dans un mortel ennui.
Quant au portrait de ces trois dames, il inspire pitié et reflète peu de considération féminine. Entre la veuve rendue haineuse par l’infidélité de son mari à travers les années, la « vieille fille » encore traumatisée d’avoir été abandonnée devant l’autel et la célibataire passant son temps au téléphone pour se trouver un mari… Daniele Segre voulait-il créer un contraste amour/mort ? Morituri inspire juste le dépit avec des personnages hystériques.

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